Les tournois
Napoleonic Principles of War
Le plus simple est bien évidemment,
lorsqu’on veut jouer NPOW dans une forme quelconque de compétition
(Tournoi ou autre), de jouer également les Ordres de bataille qui y
sont annexés. Nous avons un peu plus de goût pour l’Histoire
que cela : il faut bien le dire, les listes de la règle sont consternantes.
C’est ce qui nous a amenés, sans toucher à la règle,
à concevoir deux systèmes d’ordres de bataille parfaitement,
après les tests nécessaires, propres à réaliser
notre objectif : jouer NPOW en compétition au-delà du simple
cadre de nos Clubs.
1 ) La question du budget
Qui dit compétition dit
budget, un peu plus élaboré que le mystérieux «
ajouter tant de points » de la règle.
Nous proposons en annexe
un système de calcul de budget qui « colle » avec les deux
formules de compétition développées ici.
2 ) Les parties en « simple »
Les joueurs 1° Empire sont en moyenne plus attachés à l’historicité que, disons-le sans volonté de méchanceté, les joueurs de DBM par exemple. Mais entre les listes totalement rigides, connues par l’adversaire dès qu’il sait contre qui il joue, et la « maximisation » à la DBM, il est possible d’introduire une petite part d’incertitude. Celle-ci n’a d’ailleurs rien qui nous éloigne trop de l’Histoire, après tout l’époque napoléonienne connaissait l’espionnage, celui-ci donnant (comme de nos jours…) des informations approximatives.
Par ailleurs, nous avons suffisamment de sources historiques et de désir de les utiliser pour créer des listes qui ne soient pas « Français de 1805 à 1808 » mais « telle armée ou tel Corps tel jour ».
Notre formule donc : pour des parties à 550 points, mettre en place des listes comportant une partie fixe, proche des 500 points, et une partie au choix, permettant de choisir le complément parmi une centaine de points proposés avec la liste fixe. Les points complémentaires sont choisis de manière à ne jamais dénaturer la bataille jouée.
Un exemple assez parlant : les
Français à Iéna. On ne dénature pas Iéna
en se passant du « kampfgruppe » de Ney lorsqu’il attaque
prématurément Vierzehnheiligen. Donc le choix est
- ou bien on le joue, et il faut le composer avec un peu de rigueur
- ou bien on choisit de ne pas le jouer, et on va aller aux 550 points en
renforçant par exemple d’autres unités
Un organisateur de Tournoi risque moins, avec une formule comme celle-là,
d’avoir ce qui va se produire avec les listes de la règle, à
savoir 50% des joueurs se pointant avec Davout à Auerstaedt, 30% avec
Wellington à Busaco, et 20% péniblement avec le reste…
Au passage, pourquoi 550 points ? Nous avons simplement trouvé, de manière expérimentale, que c’est le chiffre qui permet à la fois d’avoir cette historicité accompagnée d’un petit parfum d’incertitude et des parties qui donnent un résultat en 3 heures environ, ce qui est raisonnable pour un Tournoi classique en 4 parties disputées sur deux jours.
3 ) Les parties en « double » ou par équipes
C’est beaucoup plus compliqué à organiser (encore que, si des habitudes se prennent, ce sera beaucoup plus simple à l’avenir) mais c’est infiniment satisfaisant à l’arrivée.
La compétition se joue par équipes de deux, chaque équipe préparant une bataille historique (ou une partie de bataille, genre « Austerlitz aile gauche française, Lannes et Murat contre Bagration) et les deux armées qui s’y sont combattues. L’équipe prend en outre la responsabilité du terrain, soit elle l’apporte soit elle donne toutes les précisions nécessaires aux organisateurs.
Pour simplifier et pour être clairs, nous allons prendre l’exemple du Tournoi organisé lors de la IX° Convention des IPO, les 21 et 22 janvier 2006 à Levallois. 4 équipes engagées, Auerstaedt, Austerlitz (le centre), Salamanque, Wagram (l’aile droite française le 2° jour).
Le tirage au sort donne pour la première partie Auerstaedt contre Wagram. L’un des joueurs d’Auerstaedt (à leur choix) indique s’il va jouer les Autrichiens ou les Français de Wagram ; de même, l’un des joueurs de Wagram indique s’il va jouer les Prussiens ou les Français d’Auerstaedt. L’autre joueur de chaque camp jouera bien évidemment l’armée opposée.
Et ainsi de suite pour chacune des 4 parties. A noter que pour le Tournoi des IPO, puisqu’il y avait 4 équipes cela ne faisait que 3 parties (ou plutôt doubles parties). Donc pour la 4° « ronde » nous avons opposé l’équipe classée première au cumul à la seconde, et la troisième à la quatrième, mais en inversant, c’est-à-dire que si dans la partie « Auerstaedt contre Wagram » l’équipe Auerstaedt avait, sur « son » terrain, joué les Prussiens, cette fois elle jouait les Français.
Au début du Tournoi, et aussitôt les terrains mis en place, l’arbitre fixe une fois pour toutes les caractéristiques (4° de couverture de la règle) des villages, bois, champs, etc… présents sur la table. Il fixe également une fois pour toutes les points d’objectifs ; en effet à Levallois nous avions décidé que le résultat serait obtenu en ajoutant les points d’objectifs et les points de pertes obtenus par chaque camp. Disons au passage que les trois quarts des parties, disputées en 3h30, ont donné un résultat sans équivoque, alors que les armées étaient entre 600 et 700 points.
En effet, il faut bien voir
que le nombre de points s’apprécie de manière différente
de la partie « en simple » : ce qui compte, c’est que les
deux armées soient équilibrées. Les équipes n’ont
d’ailleurs pas intérêt à présenter des armées
déséquilibrées, puisqu’elles ne savent pas ce que
l’adversaire va choisir ; si une armée est visiblement supérieure,
il la choisira … A noter qu’équilibré ne veut pas
absolument dire « au même nombre de points » ; à
Wagram il y a 4 unités de landwehr à force 10, à elles
4 elles ne valent pas 3 unités d’infanterie de base à
13 points, c’est clair.
En fait les organisateurs doivent plutôt donner un plafond en points,
fonction de l’espace disponible sur les tables et du temps de jeu prévu.
Ce système a montré qu’il fonctionnait bien, les mêmes jours il y avait également un Tournoi DBM suivant le même principe, avec 6 équipes donc où tout le monde n’a pas rencontré tout le monde, et les participants (un peu plus attachés à l’Histoire que la moyenne des joueurs DBM) étaient tout aussi ravis.
En dehors des Tournois, il y a une autre utilisation possible de ce système : les matches interclubs, vieux mythe et vieux rêve des joueurs d’Histoire français. On peut imaginer que les Clubs attachés à NPOW, il commence à y en avoir quelques-uns, « travaillent » une ou plusieurs batailles, ce qui nous fournirait au surplus une chance d’avoir vraiment de beaux terrains à montrer au lieu de continuer dans le genre « Royal-Moquette ». On peut tout imaginer, et surtout un « défi », un Club se pointant au siège d’un autre avec une ou plusieurs « batailles » (tout va par «équipes de deux) pour rencontrer une ou plusieurs batailles des locaux. Le pied ! On faisait ça il y a 20 ans entre les IPO et les Rouennais, sans un système aussi élaboré mais avec 7 ou 8 « simples » simultanés.
Si la Fédération bâtit un Championnat NPOW, ce que je souhaite sans tomber dans les excès de DBM, on pourrait tenir compte non seulement des Tournois, mais aussi des interclubs joués selon cette formule et déclarés au préalable.
Principes des tournois utilisés au tournoi des IPO :
La formule du tournoi choisie est "ultra-historique". Ceci veut dire :
- équipes de deux joueurs
- chaque équipe vient avec les deux armées opposées à une bataille donnée, et le terrain correspondant
- ensuite un exemple pour être
plus clair. Fabrice et moi avons "Essling 1809", c'est-à-dire
une armée autrichienne et une armée française d'Essling
; Boris et Didier se pointent avec "Salamanque 1812" c'est-à-dire
les Français et les Anglais de ce triste jour.
Boris (tiré au sort pour la 1° partie, selon le classement ensuite)
choisit de jouer les Français d'Essling, et nous décidons Fabrice
et moi que je vais jouer les Autrichiens. Fabrice de son côté
décide de jouer les Anglais, ce qui fait que Didier va se farcir les
Français.
Bien sûr Fabrice et moi nous sommes pointés avec le terrain d'Essling,
et nos petits camarades avec celui de Salamanque (dans les deux cas ça
vaut la peine de les fignoler, soit dit en passant). Pigé ?
- reste l'épineuse question des listes d'armées. Celles de Penn sont agréables pour une partie en Club, mais ne valent pas un clou pour un concept comme celui évoqué ci-dessus. Donc ma proposition : faisons-les nous-mêmes, nous réunissons tout de même des compétences (et une doc) pas négligeables, et on peut faire jurisprudence : je vois assez bien d'autres Tournois organisés avec "Listes d'armées de la Convention IPO janvier 2006" ou toute autre appellation qui nous conviendrait à tous.
Comment procéder ? Je
vous propose de partir du boulot que j'avais commencé, avec l'idée
d'arriver à des listes "à compléter", laissant
tout de même une petite place à la surprise. Liste "bloquée"
de 480 à 520 points, avec un choix pour la passer à 550 points.
Didier a dû vous passer celles que j'avais travaillées, sinon
dites-le moi et je les envoie tout de suite.
Vous verrez d'ailleurs qu'il n'y a que des Français, des Anglais et
des Autrichiens. Connaisseurs en Prussiens et en Russes ardemment souhaités.
N'hésitez pas à
participer à ces élaborations.
A vous lire le plus vite possible.
Jean-Michel Hautefort ( cfes92 (à) wanadoo.fr )
Les propositions de listes d'armées :
France Aile gauche Austerlitz 1805
France Austerlitz aile droite 1805
France-Espagne Armée Joseph 1809
Franco-Saxons Gross-Beeren 1813
Autriche Dresde Aile gauche 1813
Listes Confédération du Rhin :
Confédération du Rhin Abensberg 1809